Chuck dans le brouillard...
Une fois n’est pas coutume, je vais parler ici d’un livre
qui ne m’a pas plu (ne te réjouis pas trop, Miss Fyfe, ma vengeance viendra
plus tard !). En écrivant ces mots je me rends compte que finalement j’ai
réussi à dire du bien de tous les livres que j’ai présentés ici. Non pas que
j’aie censuré les mauvais, mais je crois bien que ça fait un moment que je
n’avais pas lu quelque chose qui m’ait franchement déplu. A croire que j’ai
extrêmement bon goût quand je choisis mes lectures (oui bon, OK, ce sont surtout
les gens qui me conseillent qui ont bon goût, mais je dis c’que j’veux
d’abord !).
Bref, cette fois-ci j’ai lu ce livre sans raison, parce que je
l’avais sous la main et que ma foi le thème avait l’air intéressant.
Brume de
Chaleur, Chuck LOGAN - 2007
Le thème en question, c’est celui de la punition
« divine », des anges exterminateurs, de la justice qu’on se fait
soi-même. Vaste programme.
Dans la région de Saint Paul (Minnesota), un mystérieux tueur en série traque les pédophiles qui n’ont pas encore été démasqués, et les condamne selon sa propre justice. Les média le surnomment rapidement Le Saint, et la population semble le soutenir. La police est sur les dents, il fait chaud, les meurtres s’enchaînent... (enfin s’enchaînent est un bien grand mot puisqu’en 350 pages il n’y en a que 3…)
Du côté des flics, les soupçons se
portent sur l’un des leurs, alcoolique, incontrôlable. Alors pour lui soutirer
des infos, on fait appel à son plus vieil ennemi (c’est d’une telle logique !!), un agent très spécial, baroudeur buriné et dont
les principes lui ont parfois joué des tours.
Le livre raconte donc cette
histoire à la fois du point de vue du flic baroudeur et de celui du meurtrier.
Du coup, on apprend d’emblée qui n’est pas le tueur. D’ailleurs quand on finit
par apprendre qui c’est, on s’en fiche royalement.
En fait, pas un seul
personnage du livre ne paraît ne serait-ce qu’un minimum sympathique, pire, ils
ne sont simplement pas suffisamment étoffés pour que l’on puisse s’y
identifier. Toute l’histoire est tirée par les cheveux, il n’y a aucune logique
et du coup il est très difficile de plonger dans l’intrigue. Ce livre se lit de
loin, de façon détachée et avec la forte envie d’en finir pour passer enfin (3
semaines que je suis dessus !!) à autre chose.
Le style est lourd, pas
naturel, et les dialogues frisent parfois le ridicule. Bref, rien ne rattrape
le niveau, pas même cette fameuse ambiance qui a donné le titre du livre, une
vague de chaleur lourde et engourdissante qui s’abat sur la ville et pèse sur
les habitants. Ce n’est qu’une élément de plus qu’on nous ressasse pendant 350
pages…
Bref, voilà le polar de l’été que vous pourrez sans risque laisser au placard, ou mieux, bien au frais en librairie. Ne me remerciez pas, je reviens bientôt avec de bonnes choses !!